L'idée selon laquelle Internet est en danger suscite des inquiétudes pour plusieurs raisons.
Ces préoccupations sont souvent liées à des problèmes tels que la censure en ligne, la surveillance gouvernementale, la neutralité du net, la désinformation, les atteintes à la vie privée et les menaces liées à la cybersécurité. Voici quelques-unes des raisons pour lesquelles Internet semble alarmer la communauté du web :
Censure en ligne :
Dans de nombreux pays, des gouvernements exercent un contrôle strict sur Internet en bloquant l'accès à des sites web, en limitant la liberté d'expression et en imposant des réglementations strictes sur le contenu en ligne. Cela compromet la libre circulation de l'information et la liberté d'expression.
Surveillance gouvernementale :
Les révélations d'Edward Snowden en 2013 ont mis en lumière l'ampleur de la surveillance gouvernementale menée par des agences de renseignement dans le monde entier. La collecte de données massives par les gouvernements peut porter atteinte à la vie privée des citoyens et avoir des implications sur la liberté en ligne.
Neutralité du net :
La neutralité du net est le principe selon lequel les fournisseurs d'accès à Internet (FAI) doivent traiter tous les contenus en ligne de manière égale, sans discrimination ni favoritisme. Les atteintes à la neutralité du net peuvent permettre aux FAI de manipuler le trafic Internet et de favoriser certains services ou sites web au détriment d'autres.
Désinformation :
Internet a facilité la propagation rapide de la désinformation et des fausses informations. Les informations trompeuses et les théories du complot peuvent avoir des conséquences graves sur la société, la politique et la santé publique.
Atteintes à la vie privée :
Les préoccupations liées à la vie privée se sont intensifiées à mesure que de plus en plus de données personnelles sont collectées et exploitées par les entreprises et les gouvernements. Les fuites de données, les violations de la vie privée et la surveillance en ligne sont devenues des problèmes majeurs.
Cybersécurité :
Les menaces liées à la cybersécurité, telles que les attaques de ransomware, les piratages informatiques et les intrusions malveillantes, sont de plus en plus fréquentes et sophistiquées. Ces incidents peuvent entraîner des perturbations importantes et compromettre la sécurité des individus et des institutions.
Concentration de pouvoir :
Un petit nombre d'entreprises technologiques géantes exercent un contrôle considérable sur Internet. Leur pouvoir peut influencer la manière dont l'information est diffusée et comment les utilisateurs accèdent aux services en ligne.
Internet en tant que bien commun : Certains considèrent Internet comme un bien commun mondial qui devrait être accessible à tous, sans discrimination. Les inquiétudes concernant la privatisation croissante de l'Internet et la restriction de l'accès enfreignent cette vision.
Ces problèmes suscitent des débats et des actions dans le but de protéger la liberté, la sécurité et la confidentialité en ligne. Les militants, les défenseurs des droits de l'homme, les entreprises technologiques, les gouvernements et les citoyens du monde entier travaillent à trouver des solutions pour préserver Internet en tant que ressource ouverte, libre et équitable.
Internet en danger pourquoi celui-ci semble-t-il tant alarmer la communauté du web ? L'article 17
En effet, l'article 17 (anciennement article 13) de la Directive sur le droit d'auteur dans le marché unique numérique de l'Union européenne a suscité des débats intenses et passionnés. Cette disposition de la directive exige des plateformes en ligne qu'elles prennent des mesures actives pour empêcher la mise en ligne de contenu protégé par le droit d'auteur sans autorisation.
Les partisans de l'article 17 affirment qu'il s'agit d'une mesure nécessaire pour protéger les droits des titulaires de droits d'auteur et pour garantir une rémunération équitable aux créateurs de contenu. Ils estiment que les plateformes en ligne devraient assumer une plus grande responsabilité dans la lutte contre le piratage et la violation des droits d'auteur.
Cependant, les détracteurs de l'article 17 expriment des préoccupations concernant la manière dont il pourrait être mis en œuvre. Ils craignent que les plateformes en ligne puissent être obligées de mettre en place des filtres automatisés de téléchargement pour détecter et bloquer le contenu protégé par le droit d'auteur, ce qui pourrait entraîner une censure excessive et injustifiée de contenu légitime. Certains critiques s'inquiètent également de l'impact sur la liberté d'expression en ligne et sur la capacité des utilisateurs à partager et à transformer du contenu à des fins créatives.
Ces débats ont été accompagnés de campagnes de sensibilisation, de manifestations en ligne et hors ligne, ainsi que de discussions entre les parties prenantes, y compris les plateformes, les créateurs de contenu, les titulaires de droits d'auteur et les défenseurs des droits numériques.
La situation autour de l'article 17 continue d'évoluer et peut avoir changé depuis ma dernière mise à jour en septembre 2021. Pour obtenir les informations les plus récentes sur cet article et sur son impact, je vous recommande de consulter des sources d'actualités fiables et à jour.
Directive sur le droit d'auteur,
est une proposition de loi de l'Union Européenne qui vise à protéger les droits d'auteur sur internet. Cependant, la manière dont cette proposition est rédigée a suscité de nombreuses préoccupations et critiques de la part de la communauté du web.
La principale préoccupation concerne la responsabilité des plateformes en ligne pour le contenu publié par leurs utilisateurs. Selon la proposition de loi, les plateformes seraient tenues de filtrer le contenu publié par leurs utilisateurs pour vérifier qu'il ne viole pas les droits d'auteur. Cependant, cette responsabilité est perçue comme étant excessivement lourde et difficile à mettre en œuvre, ce qui pourrait entraîner des censures et une restriction de la liberté d'expression en ligne.
De plus, il y a des craintes que cette loi favorise les grandes entreprises de médias et de divertissement au détriment des créateurs indépendants et des petites entreprises en ligne. Cela pourrait entraîner une concentration de la propriété du contenu sur internet et une restriction de la diversité des voix en ligne.
Enfin, il y a aussi des préoccupations quant à la mise en œuvre de cette loi et à la façon dont elle sera appliquée, avec des craintes de discrimination et de favoritisme.
En raison de ces préoccupations, la communauté du web s'est largement opposée à cette proposition de loi et a appelé à son rejet ou à sa modification afin de protéger la liberté d'expression et la diversité en ligne.
Depuis plusieurs mois, YouTube semble avoir sorti le grand jeu :
le réseau assène l'ensemble de ses utilisateurs d'annonces choc sur un certain « article 13 », au moyen de publicités intrigantes et de publications coup de poing. Un cri d'autant plus inquiétant que les prises de position n'ont jamais été l'apanage du plus grand média social d'hébergement vidéo. C'est donc légitimement qu'on peut se poser cette question : qu'est-ce que l'article 13, au juste ? Et pourquoi celui-ci semble-t-il tant alarmer la communauté du web ? Que contient-t-il donc de si terrible pour faire trembler jusqu'au tout-puissant Google ?
Un Internet en danger
Tout est parti d'une réforme des droits d'auteur, en débat au Parlement Européen depuis quelques mois déjà. À l'origine, le texte est présenté par Bruxelles comme résultant d'une volonté d'améliorer la protection des droits d'auteur, d'adapter cette dernière au nouveau monde, très mouvant, du numérique, véritable porte ouverte à toutes les possibilités, mais aussi à toutes les déviances en matière de création. Une intention louable, à première vue. Mais il n'a pas fallu attendre longtemps pour que la nouvelle se répande, et qu'on pointe du doigt les nombreux points noirs de la proposition européenne.
Car celle-ci contient en effet deux dispositions particulièrement inquiétantes : l'article 11, d'une part, qui prévoit que les éditeurs de presse puissent être rémunérés à chaque fois que l'un de leurs articles serait partagé, copié ou repris par un organisme tiers. Cet article porterait un coup très dur à des sites tels que Wikipédia, notamment, car il serait dorénavant impossible de citer un article de presse sans devoir demander systématiquement la permission à ses ayants-droits, ces derniers étant en droit de réclamer une compensation financière en échange de toute citation.
Vient ensuite l'article 13, et c'est sans doute lui qui terrorise le plus les internautes. Car celui-ci forcerait les plateformes d'hébergement, telles que YouTube ou Dailymotion, à filtrer systématiquement l'ensemble de leurs contenus afin de bloquer, de manière préventive, toute vidéo qui reprendrait tout ou partie d'une œuvre protégée. Jusque-là, on le sait, YouTube se contentait simplement de démonétiser les vidéos violant les droits d'auteur des Majors du disque ou du cinéma, et ceci au moyen d'un robot déjà maintes fois décrié, dénommé Content ID.
Ainsi, l'emploi d'une bande sonore mondialement connue en guise de fond sonore par votre YouTubeur préféré condamnerait la vidéo à être enterrée avant même toute publication. Une véritable censure, qui mettrait un frein à tout élan de créativité de la part des auteurs, et empêcherait désormais toute possibilité de reprise, même humoristique – en d'autres termes, ce serait, entre autres, la fin des parodies telles que nous les connaissons.
Lever de boucliers
Face à ce que beaucoup considèrent comme la fin de l'internet tel que nous le connaissons, et, plus particulièrement, de la créativité qui s'exprimait jusqu'alors sur les hébergeurs (avec une forte communauté de créateurs tels que Cyprien, Norman, Joueur du Grenier, Squeezie...), de nombreuses voix se sont élevées pour dénoncer les dérives de l'article 13.
En chef de file, YouTube, qui a mené une campagne publicitaire savamment orchestrée, appelant les internautes à se mobiliser contre l'article 13, avant que le Parlement ne finalise le projet. De nombreux YouTubeurs célèbres ont également posté des vidéos, dans lesquelles ils expliquaient à leurs abonnés pourquoi l'article 13 leur paraissait dangereux, et comment il achèverait l'ensemble de leur travail. La campagne #saveyourinternet, lancée par Google, a fini par lever une certaine indignation parmi les internautes, qui ne cessent, depuis plusieurs mois, de raviver la polémique.
Une polémique d'autant plus complexe que YouTube est d'ores et déjà accusée d'agir dans son propre intérêt, dans une obscure guerre de lobbys où s'opposent géants du numérique et colosses du cinéma et de la musique. YouTube serait en effet le grand perdant de l'affaire, car il serait forcé de mettre en œuvre des moyens gigantesques pour analyser en temps réel l'ensemble du contenu publié sur sa plateforme.
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Et cette fin, c'est pour bientôt ?
Toujours est-il que le texte en toujours en cours de discussion au Parlement Européen. Difficile de dire quelle tournure prendront les choses, car beaucoup de zones d'ombres restent encore à éclaircir, notamment la façon dont les prérogatives du texte seraient mises en application. Rendez-vous est donné dans quelques mois. En attendant, difficile de ne pas encourager à la mobilisation face à une disposition européenne prise par des élus complètement déconnectés, comme trop souvent, de la réalité d'internet ; une disposition prise à l'encontre de l'ensemble de ses utilisateurs, et teintée d'une injustice qui passe difficilement en ces temps de censure.
Votre FAI (fournisseur d'accès à Internet) est en mesure de surveiller votre activité en ligne, y compris ce que vous téléchargez, car toutes les données qui passent par leur réseau sont enregistrées.
Cependant, il est important de noter que la plupart des FAI ont des politiques de confidentialité et sont tenus par la loi de protéger les informations personnelles de leurs clients. Ils ne sont donc pas autorisés à divulguer les informations personnelles de leurs clients sans leur consentement ou sans une ordonnance judiciaire.
En France, la loi Hadopi a été mise en place pour lutter contre le téléchargement illégal de contenus protégés par des droits d'auteur. Cette loi donne à l'Hadopi (Haute Autorité pour la Diffusion des Œuvres et la Protection des droits sur Internet) le pouvoir de surveiller les activités de téléchargement des utilisateurs et d'envoyer des avertissements aux utilisateurs qui sont soupçonnés de télécharger illégalement des contenus protégés. Cependant, pour agir contre ces utilisateurs, l'Hadopi doit obtenir une ordonnance judiciaire.